Projet conçu et mis en œuvre par Annie Selem / La Petite Fabrique
.
Règle du jeu

Le répertoire " Les Fables à la fontaine " est constitué de petites pièces courtes destinées au public familial, aux esthétiques multiples, allant du hip-hop au classique déhanché.
Chaque pièce, d'une durée de quinze à vingt minutes, peut se jouer de façon isolée ou associée à deux ou trois autres ; dehors, dans le kiosque à musique d'un jardin public, à l'ombre d'un lavoir, dans un préau d'école…
Pour entrer dans les théâtres, les pièces mettent leurs habits d'apparat et de lumière.

Après trois saisons fortement nourries du travail de chorégraphes français ou établis en France, trois commandes passées à des chorégraphes étrangers sont venues enrichir la saison dernière ce libre travail d'interprétation d'un morceau d'anthologie française.

" Les belles étrangères " rassemblent les travaux du chorégraphe sud-africain Boyzie Cekwana, de la brésilienne Lia Rodriguez et de la québécoise Danièle Desnoyers.
Les animaux sortis de l'imaginaire de ces créateurs nous ont surpris par leurs couleurs exotiques et pittoresques et beaucoup appris sur l'engagement de ces professionnels de la danse dans des pays aux charmes certains, mais douloureux par bien des aspects.

" La Fontaine et ses cousins " constitue le dernier volet de ce feuilleton fabuleux initié en novembre 2001.

Trois nouvelles pièces ont vu le jour le 13 mai 2006 dans le cadre de la manifestation Francofffonies ! à Château-Thierry, ville de naissance de Jean de La Fontaine.

La Petite Fabrique s'associe à l'échangeur - scène conventionnée de Fère-en-Tardenois pour accompagner les deux productions, "Phébus et Borée", de la chorégraphe belge Karine Ponties et "Le loup du chien" d'après Le loup et le chien de Mohamed Shafik, chorégraphe égyptien en résidence à l'échangeur.

Quant à Danièle Desnoyers, elle a revisité sa pièce "Rien de trop", créee la saison dernière aux Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis.

Le chêne et le roseau
Chorégraphie : Mourad Merzouki - Compagnie Käfig. Danseurs : Mehdi Heniche, Stéphane Fricous, Halim Houcine
L'une des plus célèbres fables met en scène d'un côté, le chêne, emblème de la nature par sa robustesse et son inflexibilité face aux éléments, et de l'autre, le roseau, tout en souplesse, qui subit les éléments mais ne cède jamais. Mourad Merzouki, chorégraphe de hip hop régulièrement invité au Théâtre de l'Olivier, s'est emparé de ce conte qui illustre son "parcours de danseur issu d'un mouvement chorégraphique émergeant, malléable, face à un système installé, rigide".
(écoles maternelle et élémentaire)

Le cerf se voyant dans l'eau
Chorégraphie : Boyzie Cekwana - Afrique du Sud
Danseurs : Vinciane Gombrowicz et Téo Fdida
Résumé de la fable : un cerf admire ses bois dans l'eau, mais il méprise ses jambes. Poursuivi par un prédateur, ses bois l'empêchent de fuir, et il comprend que ces jambes, qu'il dédaignait, lui sont plus utiles.
En transposant le cerf en une gazelle qui se préoccupe de sa beauté et de ses prouesses, le chorégraphe révèle avec humour ce qui peut arriver par la négligence d'une simple règle de survie dans un univers menaçant, à la manière d'un conte qui évoque la nature sauvage et les vastes savanes africaines.
(école élémentaire)