8 jours de festival
33 invité.es
40 films programmés en présence des cinéastes et invité.es
29 ÉVÈNEMENTS-SÉANCES DONT :
1 café ciné
1 week-end dédié au patrimoine filmique avec le cycle Vives Archives
2 soirées de concerts et DJ sets
1 avant-première et 2 premières françaises
1 temps d'exposition art-vidéo au SOMA
2 séances en itinérances
1 rencontre professionnelle
21 pays de production représentés
Un cinéma du rêve et de la résistance
Pour la 11e édition de son festival, Aflam présente
une quarantaine de films. Vingt-cinq films produits
en 2022 et 2023, certains primés, d'autres inédits
ou en avant-première, ouvrent une fenêtre sur la
création cinématographique d'une région sans
cesse tourmentée, mais d'une créativité toujours
foisonnante, tandis que d'autres, plus anciens,
renvoient aux diverses thématiques et sections
de notre programme.
Les films que nous avons sélectionnés nous ont
touchées par les sujets qu'ils abordent et leur
développement, leur écriture cinématographique :
documentaires, fictions ou vidéos expérimentales,
leurs récits et leurs personnages nous donnent
à voir le monde autrement, à travers le regard
singulier de cinéastes originaires des pays arabes
dont les œuvres n'arrivent pas toutes sur nos
écrans. Inédits en France, les films d'ouverture et
de clôture sont représentatifs de cette diversité.
Thriller social tourné dans la nuit et les bas-
fonds de Ryad, Mandoob du réalisateur saoudien
Ali Kalthami, met en évidence les ambitions
de la nouvelle production du cinéma saoudien.
Contrastant avec l'univers sombre de ce film, c'est
dans la lumière et la simplicité de la vie d'un couple
vivant dans la campagne reculée du Kurdistan
irakien que se clôturera le festival, avec Transient
Hapiness de Sina Muhammad.
Parmi les films récents de la sélection de cette
11e édition, plusieurs font apparaître la volonté
d'émancipation et la poursuite des luttes des
jeunes générations pour gagner une liberté que
continuent à leur refuser des régimes politiques
autoritaires. Au Liban, en Irak ou en Syrie, ces films
mettent en lumière le courage d'une jeunesse qui
veut choisir sa vie, mais qui n'hésite pas à risquer
la sienne, dans le combat de rue ou en organisant
les secours face à des États incapables de protéger
leurs citoyens. Des récits de luttes et de solidarité
peu montrés par les médias et dont les "héros"
forcent l'admiration. Le cinéma de genre, avec
un recours aux codes stylisé du thriller ou du
roadmovie, s'affirment dans cette édition, côtoyant
parfois un surréalisme inattendu. C'est donc à cette
thématique que nous consacrerons cette année le
débat de notre café-ciné.
En soutien du peuple palestinien, nous avons
souhaité dédier la rétrospective de cette édition
à la Palestine en rendant hommage au travail des
cinéastes palestiniens et arabes qui, depuis des
décennies, dénoncent dans leurs films l'injustice
d'une situation coloniale insoutenable.
Enfin, cette année, les productions venues
d'Algérie (des films de patrimoine, documentaire
ou fiction, aux écritures les plus contemporaines
venues d'Alger ou de Kabylie) nous permettent de
mettre en valeur et de poursuive notre réflexion
sur la diversité des images et la manière dont les
cinéastes d'aujourd'hui s'en emparent.
L'équipe d'Aflam