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Isaano Rwanda Culture

Afropixel 2010

2ème édition
Afropixel 2010
Genre : Festival | Dakar

Du samedi 01 au samedi 22 mai 2010

Horaires : 00:00
Pays principal concerné : Rubrique : Histoire/société

dans le cadre de
ROSE DES VENTS NUMERIQUE
Projet d'Essaimage Art Numérique Afrique -/ Caraïbes
Programme UE-ACP d'appui aux industries culturelles des pays ACP
Art, Technologies et Transformations sociétales en Afrique
En 2008, Kër Thiossane organisait la première édition du festival Afropixel qui proposait
au public d'envisager l'art et les technologies comme un moyen d'action citoyen dans les
pays du Sud, et d'appréhender les opportunités des outils et technologies libres pour la
création artistique africaine.

Dans la continuité de cette première édition, Afropixel 2010 invitera artistes, informaticiens,
chercheurs, penseurs, acteurs de la société civile, entrepreneurs, à échanger et à
exprimer leurs points de vue sur la place et l'impact des nouvelles technologies dans les
sociétés africaines actuelles.
À travers des expositions, des installations, des performances, des,conférences, des débats publics et
des ateliers, il s'agira d'interroger les enjeux, mais aussi les limites des TIC pour le
développement en Afrique, dans des domaines aussi divers que les transformations urbaines,
l'écologie, l'éducation, la citoyenneté et la démocratie.
Des ateliers présenteront différentes alternatives proposées par les TIC, sous leurs formes
libres, allant dans le sens d'un vrai développement durable africain.
Cette année, Afropixel participe à la dynamique des projets Mobile A2K et WikiAfrica Art
proposés par la fondation Lettera 27, qui portent sur les nouvelles opportunités d'éducation
qu'offrent la téléphonie mobile, les plateformes Internet, les licences libres et les réseaux sociaux en
Afrique.

D'autre part, Afropixel s'enrichit d'une collaboration avec Ce qui Vient, projet de la biennale
d'art contemporain de Rennes 2010, qui porte son attention sur ce que demain veut dire et sur la
manière dont nous pensons l'avenir dans nos sociétés. Ainsi, Kër Thiossane accueillera le temps
d'Afropixel un "Laboratoire des Prospectives Singulières".

Le festival Afropixel s'inscrit dans le projet de coopération international Rose des Vents
Numérique, porté par Kër Thiossane. Ce projet de mise en réseau de structures africaines et
caribéennes actives dans le domaine des arts numériques, bénéficie du programme d'appui aux
industries culturelles mis en place par l'Union Européenne et le bureau des Etats d'Afrique - Caraïbes
- Pacifique.Les thématiques d'Afropixel
Afropixel 2010 a pour objectif de mettre en débat la place des TIC dans la société
d'aujourd'hui et d'en envisager un usage actif.

Autour de projets de créations artistiques numériques, il sera question d'écologie,
d'urbanisme, de démocratie et de citoyenneté, d'éducation. Les propositions développées
proposeront de réfléchir sur nos sociétés, de penser notre avenir collectif, d'être inventifs et innovants.

La question de la création d'outils et de contenus numériques spécifiques au continent
africain sera au centre du projet, notamment par des ateliers sur les logiciels libres et les
pratiques de DIY (Do It Yourself), par la mise en place d'outils de partage et de diffusion de
connaissances. Des formations sur les logiciels libres, des résidences de création, des réunions de
travail et de mise en réseaux d'artistes et d'acteurs du monde numérique permettront de travailler
concrètement en ce sens.
AfroPixel 2010 se déroulera durant un mois, dans le cadre OFF de la biennale de Dakar et
sera composé de différentes actions :
- Des résidences artistiques
- Des expositions, des performances ; des concerts, des projections de films…
- Des débats publics - colloques
- Des formations publiques - Ateliers
- Un laboratoire de pensée sur le futur "Le Laboratoire de Prospectives Singulières".Afropixel en détail
Les actions
Résidences 2 artistes - Audry Liseron Monfils (Guyane / Belgique) - Jean KATAMBAYI
MUKENDI (RDC)
Avril - Mai 2010
En amont du festival, ces deux artistes passeront trois semaines en résidence à Kër Thiossane, afin
de développer un projet localement. Ces projets artistiques porteront sur des
problématiques liés à l'état de nos sociétés et à leur avenir, (écologie, économie,
urbanisme, démocratie et citoyenneté).
Le temps de leur résidence, Kër Thiossane mettra à leur disposition espace, matériel, ainsi qu'un
accompagnement logistique et technique par l'équipe du lieu.

Expositions, Performances, Concerts, Manifestations Publiques
10 - 22 Mai 2010
Le fruit de la recherche et des travaux développés par ces deux artistes en résidence à Kër Thiossane
sera présenté pour l'ouverture du festival Afropixel - du 10 au 12 mai dans le cadre OFF de
la biennale de Dakar, sous la forme d'expositions, d'installations à Kër Thiossane, mais aussi dans
d'autres espaces investis pour l'occasion (galeries, lieux culturels, espaces publics). Tout au long du
festival, d'autres manifestations publiques gratuites, tel que des projections de films, des expositions,
installations, performances, concerts, des cartes blanche d'artistes ou de collectifs faisant appel au
multimédia dans leur travail seront proposés. Les oeuvres présentées interpelleront à la fois le grand
public, les habitants et les amateurs d'art, les habitués des lieux.

Le futur en question : Laboratoire de Prospectives Singulières, en partenariat avec Les
Ateliers - biennale d'art contemporain de Rennes (France), 10 /11 Mai 2010
En collaboration avec Les Ateliers - biennale d'art contemporain de Rennes qui se tiendra du 30 avril
au 19 juillet 2010, à Rennes en France, un laboratoire de pensée intitulé "Laboratoire de
Prospectives Singulières" réunira à Dakar, pendant deux jours, des artistes, des penseurs,
des scientifiques, des économistes, africains et européens, pour échanger artistiquement
et intellectuellement sur la pensée de l'avenir. Ce laboratoire est une prolongation en Afrique
des réflexions menées au cours de cette seconde édition de la Biennale de Rennes intitulée Ce qui
vient et qui porte sur la manière d'envisager le futur dans nos sociétés.
Débat - échanges autour de la question "Transformation urbaines et nouvelles
technologies en Afrique"
11 Mai 2010
"Le numérique va changer les villes de manière plus profonde que ne l'a fait la
révolution industrielle. Pas tant leur aspect physique que dans la vie urbaine, les
comportements". Carlo Ratti du Senseable City Lab, au MIT (Massachussets Institute of
Technology).
Quand est-il des mégapoles africaines souvent proches de l'explosion avec des infrastructures
délabrées, insuffisantes et soumises à une croissance anarchique de la ville ? Comment le numérique
peut il aider les populations africaines, la société civile et le secteur privé à participer d'avantage à la
gestion urbaine de leurs villes ? Artistes, penseurs, sociologues, acteurs de la société civile d'Afrique et
d'ailleurs échangeront sur ce sujet.

En Occident, le potentiel du nuage de données nouvelles produites par les échanges d'informations via
les téléphones portables et autres objets communiquants (caméras, capteurs de pollutions, trafic,
puces RFID…) commence tout juste à être exploré par les chercheurs. Quand est-il de ce potentiel
dans les villes africaines ?
Mobile A2K
www.interdisciplines.orgAfropixel participe de la dynamique des projets Mobile A2K et WikiAfrica Art proposés par
la fondation Lettera 27, qui portent sur les nouvelles opportunités d'éducation qu'offre la
téléphonie mobile, les plateformes Internet, les licences libres et les réseaux sociaux en Afrique.

En Octobre 2009, des experts, des opérateurs culturels et des artistes d'Afrique, d'Amérique et
d'Europe se sont rencontrés au Rockefeller Foundation Bellagio Center, pour un symposium
international autour des questions des technologies mobiles et de leur usages à des fins éducatives.
Afropixel s'inscrit dans la suite de cet événement : les thématiques approchées par le festival - à
savoir les relations entre les technologies et les transformations urbaines et sociétales - feront l'objet
d'une exposition interactive, présentée dans le Off de Dak'Art, biennale d'art contemporain de Dakar.
Cette exposition sera ensuite présentée à Douala (Cameroun), à Cape Town (Afrique du Sud), à Milan
(Italie), à New-York (USA) et à Paris (France), et s'enrichira de nouveaux contenus au fur et à mesure
de son parcours dans le monde.

Ateliers - Formations
du 1 au 9 mai 2010 / du 12 au 22 mai 2010
En partenariat avec le laboratoire multimédia Art sensitif (France) et le collectif sud africains Trinity
Session, deux ateliers seront proposés aux artistes et informaticiens africains et caribéens.
Ces ateliers seront des temps d'échanges, de formations-transmission.

Chaque formation accueillera une douzaine de participants sélectionnés sur dossier, suite à un large
appel à candidature. Parmi ces participants, on trouvera notamment des étudiants de l'Ecole Nationale
des Arts ou du département informatique de l'université de Dakar.

- Le premier atelier proposé par Trinity Session portera sur l'espace public urbain formel
ou virtuel. Il abordera le thème de l'usage des technologies dans les espaces publics dans les
mégapoles du Sud (Dakar, Bombay, Johannesburg)
- Le second avec deux intervenants du Centre de Ressource Art Sensitif sera un atelier
sur les logiciels et outils libres (open source) tournés vers des publics néophytes : artistes,
enseignants, étudiants, régisseurs, amateurs, bidouilleurs, passionnés de multimédias... Cet atelier
leur permettra de découvrir la culture du matériel Libre, du Faites-Le-Vous- Mêmes (DIY - Do It
Yourself), et des notions de base en électronique interactive (Physical Computing)
Le résultat de ces ateliers sera présenté publiquement à Kër Thiossane, sous forme
d'exposition - performances. Plusieurs applications concrètes de ces technologies libres et
renouvelables seront étudiés et présentées : ordinateurs, périphériques ; machines à laver,
défibrillateurs libres ; fours solaires…
Les intervenants et participants (en cours de définition)
- Des artistes
- Des penseurs, des intellectuels des acteurs du monde culturel et de la société civile :
- Des scientifiques,
- Des Professionnels du secteur culturel et artistique et multimédia
Les publics
- Les artistes, le public de la biennale, les amateurs d'arts, les professionnels de l'art et
de la culture (galeristes, collectionneurs, programmateurs, commissaires...) africains et
occidentaux qui se déplacent à chaque édition de la biennale et sillonnent le OFF
- Les Dakarois, le public de proximité (grand public), trop souvent en marge du IN de la
biennale qui ici pourra découvrir les arts numériques lors des manifestations proposées : expositions,
concerts, performances, projections de films… ;
- Les Jeunes, pour qui des formations et des modules d'initiation seront spécifiquement mis en
œuvre afin de leur offrir une approche créative des nouvelles technologies ;
- Les étudiants et professeurs des écoles supérieures d'art, de multimédia et
d'informatique qui souhaitent se spécialiser sur les logiciels libres comme l'Ecole Polytechnique de
l'université Cheik Anta Diop et l'Ecole Nationale des Arts ; - Les professionnels des secteurs de l'économie créative et de la communication car
l'apport de compétences en matière de création numérique bénéficiera au développement et à
l'amélioration des productions des industries liées aux nouvelles technologies ; ANNEXES
Afropixel et le projet Rose Des Vents Numérique
Afropixel est un événement du projet "Rose des Vents numérique" porté par Kër Thiossane.
Ce projet reçoit le support financier du programme d'appui aux industries culturelles mis en
œuvre par l'Union Européenne et l'Union des États ACP (Afrique Caraïbes Pacifique).
Rose des Vents Numérique a pour finalité la coopération numérique entre des espaces
culturels multimédias en Afrique et dans les Caraïbes. Ce projet a pour objectif le
développement de la coopération artistique numérique, le partage des connaissances techniques,
culturelles et artistiques entre le Sénégal, le Mali, l'Afrique du Sud et les Caraïbes, des pays et des
régions riches d'expériences et d'univers culturels différents.
Le projet Rose de vents numériques donnera une visibilité aux lieux, aux projets et aux
contenus artistiques et numériques d'Afrique et des Caraïbes. Il permettra une meilleure
connaissance des lieux, des acteurs, des projets, ainsi qu'une meilleure compréhension des enjeux
particuliers qu'ils portent pour le continent africain. Il permettra le développement d'un réseau
d'acteurs et la création d'outils et de contenus particuliers à l'Afrique et aux Caraïbes.
Kër Thiossane
Kër Thiossane a débuté ses activités en 2002 à Dakar. En 2003, avec la participation de la fondation
canadienne Daniel Langlois pour l'art, la science et les nouvelles technologies, l'association ouvre un
espace public numérique, dans le but d'offrir aux sénégalais des activités autres qu'une simple
consommation - fascination d'Internet, diffusée par les nombreux cybers qui existent dans le pays.

Lieu de recherche, de résidence, de création et de formation, Kër Thiossane encourage l'intégration du
multimédia dans les pratiques artistiques et créatives traditionnelles et cherche à soutenir le
croisement des disciplines.
Kër Thiossane axe ses activités autour des recherches sur l'art et les nouvelles technologies, et sur ce
qu'elles impliquent dans nos sociétés, au cours de résidences, de formations, de rencontres et de
workshops. En 2008 elle met en œuvre le premier festival Afropixel qui porte sur les logiciels libres en
lien avec les pratiques citoyennes en Afrique et dans les pays du Sud.
Kër Thiossane développe les échanges et les collaborations avec des structures du continent africain
mais tisse aussi des liens avec d'autres continents, et en particulier dans une perspective Sud-Sud.
Pour cela, Kër Thiossane met en oeuvre des projets de coopération internationaux, tel le projet Rose
Des Vents Numérique.
Kër Thiossane cherche à relier le développement des pratiques artistiques numériques aux autres
domaines de la société : éducation et formation, industries créatives, citoyenneté, écologie et
urbanisme.
Contexte et Problématiques
Au cours de ces dernières années, l'usage des technologies - téléphonie mobile, ordinateur, Internet -
a connu un développement sans précédent en Afrique. Les africains ont adopté avec une rapidité
spectaculaire ces technologies. D'aucuns voient comme une évidence l'entrée de l'Afrique dans le
village planétaire, et les TIC comme un moyen de sortir le continent noir de la marginalisation et de la
pauvreté. Or, pour l'essentiel, les africains demeurent les récepteurs et les consommateurs passifs de
productions technologiques fabriquées ailleurs.
Quelle est la réalité des transformations liées au TIC en Afrique dans la société ? Quelles relations les
TIC entretiennent - elles avec les questions d'écologie, d'urbanisme, d'éducation, de citoyenneté, de démocratie ? Les technologies posent aujourd'hui avec une grande acuité la question de notre projet
de société : leur usage révèle les failles de nos fonctionnements collectifs en même temps qu'il ouvre
des potentiels pour penser l'avenir et le prendre en main.

Technologies numériques, écologie, environnement et développement urbain en Afrique :
quelles problématiques ?
En Afrique, les questions d'écologie et d'environnement sont peu prises en compte par les citoyens
comme par les pouvoirs publics alors même que le développement rapide des villes génère des
problèmes importants en matière de pollution et de cadre de vie. Dans ce contexte, la contribution
des technologies à l'environnement est ambivalente.

D'un côté, l'inflation des besoins en informations entraîne la prolifération des outils technologiques et
de leur corollaire : forts besoins en ressources énergétiques, exploitation de matières toxiques,
accumulation de déchets informatiques. Ces données ne sont pas prises en considération lorsque l'on
envisage le développement technologique du continent africain. Ainsi, en Afrique, les importations de
matériel informatique se développent de manière fulgurante, sans que soit envisagée la question de
leur usage, de leur recyclage, de leur impact sur l'environnement.
D'un autre côté, les outils numériques apportent des connaissances fines et inédites de notre
environnement (mesure des pollutions, cartographie des ressources…) et sont des puissants outils de
d'analyse et développement. Aussi, les technologies numériques peuvent aider à révéler des situations
en matière de pollution, d'écologie, de ressources, à la fois aux citoyens et aux pouvoirs publics, et
ainsi apporter des outils en matière de développement urbain.
Quelle production de technologies et de contenus en Afrique dans le contexte d'une
économie de la connaissance ?
L'émergence rapide d'une société mondialisée, fondée sur l'échange d'informations et de
connaissances par les Technologies de l'Information et de la Communication tend à élargir le fossé
entre les pays fortement engagés dans cette mutation vers une économie du savoir, et les autres. La
difficulté des pays d'Afrique à accéder aux NTIC freine le développement économique, social mais
aussi artistique et culturel de ces pays, en les excluant du mouvement mondial des échanges.

Si de nombreux cybers ont ouvert dans les grandes villes d'Afrique ces dernières années, ceux-ci
proposent une simple consommation-fascination d'Internet se limitant à la navigation sur le web, à la
messagerie, aux jeux ou au téléchargement de musique. L'utilisation des outils numériques est peu
développée. Les pays africains produisent peu de contenus et peu de technologies et se trouvent dans
la position de consommateurs passifs de produits (contenus, logiciels…) fabriquées ailleurs.



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