Créé en 2003, Ndima, « la Forêt » en langue Aka, est un ensemble de six chanteurs et danseurs qui souhaite promouvoir et sauvegarder le patrimoine culturel de cette ethnie d'Afrique centrale menacée de disparition, tant par la globalisation et les bouleversements sociaux qu'elle entraîne, que par le racisme dont elle est encore victime.

Principalement vocale, sa musique se caractérise par des polyphonies à la richesse et à la complexité impressionnantes. Elles expriment toute la gamme des sentiments engendrés par la vie en communauté, depuis les réjouissances des périodes festives jusqu'aux peines et aux deuils en passant par les moments de labeur intense.

Ces mélodies envoûtantes sont accompagnées d'instruments traditionnels tels que la harpe-cithare (« moudoumein ») et l'arc-à-bouche (« mbela »), également utilisés dans le cadre de la chasse ou de danses récréatives.

Le répertoire des Aka est recensé depuis 2005 au patrimoine culturel immatériel de l'Unesco. Des compositeurs occidentaux comme Ligeti, Reich... s'y sont intéressés de près, tandis que le trio Aka Moon s'en est inspiré à ses débuts.

Un étourdissant voyage dans le temps pour se pencher sur le berceau de l'humanité, les Aka étant l'un des derniers groupes de chasseurs-cueilleurs de la planète…