Terre de contrastes et de métissages, l'Algérie à vu naître, dans les années 40, une forme musicale extrêmement populaire, un music hall algérien à part entière.
Enfants de pieds noirs oranais d'origine espagnole, les initiateurs de ce projet ont rassemblé pour l'occasion l'orchestre à cordes de la radio d'Alger, l'ensemble marseillais Barrio Chino et trois chanteuses.
Ils brassent les genres (boléro, valse, tango), les langues (arabe, français, espagnol) et les cultures (musulmane, juive et chrétienne). Et l'on retrouve comme un parfum de nostalgie à écouter les grands succès de Lili Boniche, Reinette l'Oranaise ou Dahmane El Harrachi.
L'Orchestre à cordes de la Radio d'Alger : formés auprès des plus grands maîtres de la musique arabo andalouse, ou eux-mêmes enfants d'illustres musiciens, la plupart d'entre eux ne lisent pas la musique. Leur mémoire, leur savoir et la précision de leur jeu en font des interprètes chevronnés.
Leur répertoire mêle la tradition arabo-andalouse et celle du Châabi.
Barrio Chino : découverte des Francofolies de la Rochelle en 2000, Barrio Chino est un groupe de scène et de voyage toujours curieux de découvertes musicales et humaines. Il partage sa passion pour le monde des gitans et la musique andalouse.
Saléha Moudjari : fille de Constantinois installés en France depuis 1962, bercée au son de Oum Kalthoum et Abdel Halim Hafez suit ses premiers cours de chant au conservatoire d'Avignon, puis intègre la classe de Jazz du Conservatoire de Marseille. Sa collaboration au spectacle "Les Orientales" est une manière de renouer avec sa culture d'origine.
Mona Boutchebak : interprète et musicienne de très grand talent, s'initie à la musique classique (piano, violon, harmonie) et apprend la musique andalouse. Elle devient soliste et participe à diverses manifestations nationales ou internationales. Depuis deux ans, elle anime les programmes musicaux hebdomadaires de la radio algérienne.
Sylvie Aniorte-Paz : bercée depuis son enfance par la musique andalouse , elle s'en inspire largement. Elle chante en duo avec Yomira John, Ai Ai Ai, les gitans de Tchandelas, fait des choeurs avec Maurice El Médioni et trouve sa vraie place de chanteuse dans le groupe de Barrio Chino.
On l'appelle "l'Orientale".