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12 octobre 1947 (Douala) - 31 août 2005 (Yaoundé).
Parfois crédité sous le nom de
Philippe Abia MOUKOKO
Philippe Abbia MOUKOKO
Philippe Abia MOUKOKO
Abia MOUKOKO
Abbia MOUKOKO
C`est le 12 octobre 1947 que Philippe Abia Moukoko a vu le jour à Douala.
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Fils de Moukoko Emile et de François Dikombè, (décédés avant que le futur comédien n`atteigne l`âge de la maturité), il commence sa carrière dans la gastronomie à l`hôtel Mont Fébé comme maître d`hôtel. Parallèlement, dans les années 1960, il entre en contact avec des artistes et fait des spectacles. Cela lui vaudra la colère de ses chefs au Mont Fébé qui le licencient.
Viendra alors la rencontre avec le réalisateur. Dikonguè Pipa, en 1973.
Une année plus tard, vient le tournage de "Muna Muto", auquel il participe et joue l`un des rôles principaux: celui de l`oncle du prétendant qui veut s`approprier la fiancée de son neveu. Ce rôle marque alors son entrée au cinéma. Le film sera récompensé en 1976 au festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (Fespaco). La première collaboration ayant porté de bons fruits, il participe, en 1977 au "Prix de la liberté" du même Dikonguè Pipa. Deux ans plus tard, il joue dans "L`appât du gain" de Jules Takam. Viendront ensuite les "Noces du vaudou Haïti" (1982) et "Héritage perdu" (2005) du guadeloupéen Christian Lara. Il participera également à quelques créations théâtrales telles "L`exil d`Alboury" (1975), "Veille africaine" (1978), "Notre fille ne se mariera pas à Royan" (1984). Il prendra aussi part à des festivals à l`exemple de celui de la Francophonie de Montréal en 1977.
Son intelligence et son ouverture d'esprit lui permettront de s'intéresser à d'autres sujets. C'est ainsi qu'en 1985, il met sur pied un groupe de réflexion appelé "Horizon 85" à Paris. De 1986 à 1990, il sera par ailleurs président par intérim du bureau de la section Rdpc de France...
Malgré le mal qui le rongeait (infection pulmonaire) depuis quelques années, Philippe Abia Moukoko a toujours su afficher une attitude fière. Ceci, jusqu'au mercredi 31 août dernier, date de son décès, à l'âge de 58 ans, dans une chambre de l`Hôpital central de Yaoundé. Son port altier, son imposante silhouette noire aussi vive que son éternel haut de forme, sa conversation manqueront à ses amis. Pour ces derniers en effet, la fierté d'Abia Moukoko doit servir d'exemple.
Dorine Ekwè (Mutations, Cameroun)