Avec Mouss
Isolé du monde, maître du clavier de son imagi-naire, El Maestro va diriger, devant des musiciens virtuels, la répétition d'une symphonie aussi échevelée que loufoque. L'espace va devenir théâtre d'enjeux identitaires, les ressorts dramati-ques vont se définir autour de l'humain, du simplement humain. Métaphore de la résistance, El Maestro va puiser dans le potager de sa mémoire des éléments hybrides dont il va émailler son discours musical.
Indexant des registres aussi divers que la gastronomie, les odeurs, la géographie, l'histoire, cette pièce se présente comme un atelier de recherche sur le discours de la sensation. Éloge de la Folie ? L'enfermement comme défense ? En tout cas, le texte s'avance en montrant ses masques, et partant, sa propre convention. El Maestro organise sa folie en prenant possession de son imagination, devenant ainsi le Néron de ses propres fantasmes.
Dans la bouche du personnage, les mots devien-nent support aliment, signifiant pur, délesté de toute dictature du sens. À cet égard, El Maestro est une proposition pour retrouver l'heureuse conjonction du Babil ... et de Babel.