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Isaano Rwanda Culture

Blue Note

  • Blue Note
Genre : Label
Statut : Société de droit privé
Pays principal concerné : Rubrique : Musique

Le label BLUE NOTE... Depuis 1939
C¹est bizarrement "grace" à Hitler qu¹est né Blue NoteS Le jazz était très populaire en Allemagne avant 1933. Peu après leur arrivée au pouvoir, les nazis interdisent cette "musique dégénérée". Alfred Lion (1908-1987), fan de jazz berlinois, préfère émigrer à New York, en 1938.
Il y assiste au fameux concert de Noël "From Spirituals to Swing" au Carnegie Hall, où il est émerveillé par les pianistes de boogie-woogie Albert Ammons et Meade Lux Lewis. Deux semaines plus tard il décide de les enregistrer, le 6 janvier 1939. C¹est le premier disque Blue Note.
Lion impose déjà ce qui sera toujours la règle d¹or du label : laisser aux musiciens un maximum de liberté d¹expression. Pour cela il innove en adoptant le format 30cm, qui double la durée des faces de 78 tours standards.
Lion est rejoint par son ami d¹enfance l¹esthète Francis Wolf, qui deviendra le photographe attitré de Blue Note. Le tandem, surnommé "le Lion et le Loup", règnera pendant près de 30 ans sur les destinées du labelS
Blue Note choisit d¹abord pour locomotives quelques grands pionniers du jazz : le clarinettiste/saxophoniste Sidney Béchet, les pianistes Earl Hines et James P Johnson. Mais dès la fin de la guerre, grâce au saxophoniste Ike Quebec (directeur artistique jusqu¹à sa mort en 1963), le label fait la part belle au be-bop : les pianistes Thelonious Monk, (ses premiers enregistrements personnels), Bud Powell, Tadd Dameron et Horace Silver ; les trompettistes Fats Navarro, Clifford Bown, Kenny Dorham et Miles Davis ; les saxophonistes Lou Donaldson, Dexter Gordon et Sonny Rollins ; les guitaristes Kenny Burrell et Tal FarlowS
En 1955, Blue Note adopte le format 33tours/30cm et s¹impose sur le marché encore un peu anarchique du jazz comme un modèle absolu de qualité musicale, mais aussi de perfection esthétique et sonore. Au dos des pochettes solidement cartonnées, illustrées avec une élégance très graphique par le subtil designer Reid Miles, figurent des textes d¹anthologie, signés des meilleurs critiques. Quant aux enregistrements, ils sont d¹un naturel et d¹une présence proverbiales, grace au génial ingénieur du son Rudy Van Gelder. Pour garantir une ambiance conviviale, il a installé son studio dans le salon de sa propre villaS
Blue Note devient ainsi la maison de tous les styles chaleureux et puissants qui s¹imposent entre 1955 et 1970 : - le "hard-bop" ou "funky jazz" généré par les Jazz Messengers du pianiste Horace Silver et du batteur Art Blakey et l¹organiste Jimmy Smith, développé ensuite par les pianistes Wynton Kelly et Herbie Hancock, les saxophonistes Joe Henderson et Wayne Shorter, les trompettistes Lee Morgan et Freddie Hubbard, les vibraphonistes Milt Jackson et Bobby HutchersonS - le "free jazz" d¹Ornette Coleman, Eric Dolphy et Cecil TaylorS - le "jazz-rock" dont Blue Note édite les premiers disques, ceux du "Lifetime" de Tony Williams. Après une éclipse relative (1975-1985) Blue Note renaît à Manhattan pour se consacrer désormais en priorité aux nouvelles générations, sans négliger les vétérans.
Sous la direction de Bruce Lundvall, la maison-mère américaine accueille entre autres les guitaristes Kevin Eubanks, Stanley Jordan et John Scofield ; les pianistes Michel Petrucciani et Don Pullen ; le percussionniste Ray Barretto ; le saxophoniste Joe Lovano, ; les trompettistes Terence Blanchard et tout récemment Wynton Marsalis ; des vocalistes aussi divers que Bobby McFerrin,,Al Green, Van Morrison, Dianne Reeves, et Cassandra WilsonSsans oublier la nouvelle superstar Norah Jones.

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