Ce matin-là, au fond de la fourmilière, alors que tout était calme, la Reine-fourmi fut réveillée par une délé¬gation de fourmis travailleuses, venues avec l’intention d’obtenir une audience.
Le but de cette visite était de déposer une plainte.
La Reine-fourmi, étonnée par ce dérangement inhabi¬tuel, accepta avec indulgence de les écouter.
« Chère Reine, » dit l’une des fourmis travailleuses : « Nous sommes venues dans notre inquiétude au nom de nos sœurs vous informer que depuis une semaine, nous n’osons plus mettre les pattes hors de la fourmilière, à cause du chant désobligeant des cigales ».