La Femme Fantôme est le poignant soliloque d'une jeune journaliste africaine qui demande l'asile politique en Angleterre. Cette terre d'accueil devrait voir la fin de son calvaire. Tout au contraire, elle subit les sarcasmes, le cynisme, l'attitude dégradante des fonctionnaires de l'immigration qui refusent de croire que sa famille a été massacrée et qu'elle-même a été collectivement violée, en représailles à ses articles critiquant le régime de son pays.

De centre de détention en lieu d'accueil, elle subit la longue série des tracasseries, brimades, vexations, humiliations, cruautés et perversités en tout genre, inhérentes à son statut.
Pour les autorités, elle n'a pas de nom, elle n'est qu'un numéro, une personne anonyme, une "femme fantôme". Elle s'adresse à nous dans une langue puissante dénuée de tout sentimentalisme, chargée d'images et d'évocations. Elle incarne une foule de personnages censés défiler sous ses yeux : vigiles, flics, médecins et infirmières, gens de loi, travailleurs sociaux, et compagnons de misère.
Elle se heurte, comme tant d'autres, au mur de l'indifférence occidentale.
En partenariat avec Amnesty International, le 17 janvier la pièce sera précédée (à 20h) d'une courte conférence sur la situation des femmes en quête d'asile.