«L’Orient, mes ancêtres en furent chassés. Longtemps je fus allergique à son pathos, ses excès, son sucre, sa passion. Puis les retrouvailles autour d’un piano : «Pourriez-vous me jouer une mélodie arménienne ?» Une vague mélodie de ma grand-mère égrenée sur un clavier hésitant… «On dirait du Satie revisité par Bill Evans…»
Et me voilà explorant ce mode mineur et majeur à la fois, extraits sonores de mélancolie, pépites de Spleen splendide, la peine dans la joie, la joie dans la peine, l’essence du jazz au fond, l’âme de mon peuple… Avec entre autres personnes magnifiques : Atiq Rahimi, frère afghan, conteur inlassable, gardien de la conscience de son peuple, Elina Duni, Shéhérazade d’Albanie, envouteuse épidermique entre jazz et mélismes, les frères Chemirani, pulsation chantante des tambours de Perse, Ibrahim Maalouf et sa trompette au quatrième piston qui taquine le tiers de ton et fait virer la note bleue à l’indigo…»
André Manoukian
20h / Tarifs : de 22 à 28 euros
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