Il commence à apprendre le zarb à 13 ans auprès de son père, Djamchid Chemirani, assimilant rapidement la technique et le savoir traditionnel. Jusqu'en 1989, il suit parallèlement des études de mathématiques jusqu'en maîtrise et entame une carrière internationale en tant que soliste et accompagnateur. Il joue aussi du udu, une cruche en terre utilisée en Orient et en Afrique, ainsi que du bendir et du riqq, deux percussions méditerranéennes. Il donne de nombreux concerts avec différentes formations traditionnelles : Hassan Tabar (musique persane), l'Ensemble Méditerranéen dirigé par Pedro Aledo, l'Ensemble Ross Daly (musique grecque), le Trio Eric Marchand avec Thierry Robin et se produit également avec des formations de jazz, de musique contemporaine ou improvisée : le Trio Alazar avec Carlo Rizzo et Michel Montanaro, Jean-Marie Machado, le quartet "Chant du Monde" avec Jean-Marc Padovani et le guitariste flamenco Juan Carmona. Keyvan Chemirani explore les percussions à partir de l'héritage du radif, la musique savante persane. Méditerranée nord et sud, Afrique, mondes persan et ottoman, Inde, Flamenco ou Jazz, multiples sont les langages musicaux auxquels il puise au gré de sa curiosité. Mais se dessine parallèlement chez lui le goût de créer des ?uvres personnelles... C'est dans cet esprit qu'il mène en collaboration avec la Fondation Royaumont une recherche artistique sur "le rythme de la parole" entre chant carnatique de l'Inde du sud, chant persan, et chant malien du Wassolon. Dans ce cadre expérimental, il fait également un détour du côté de la poésie de Nada, Félix Jousserand et Abd El Haq Ait Said, auteurs de textes à entendre plus qu'à lire, puisant tous azimuts aux sources du hip hop, du punk, du polar, de la chanson comme de la littérature?